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Après un an et demi dans l'obscurité des caves du Domaine Long-Depaquit à Chablis,
le tant attendu millésime 2006 de La Moutonne, monopole d'un peu plus de 2 ha
seulement et fleuron du prestigieux domaine, voit enfin le jour. La pureté et
l'extraordinaire élégance de ce très grand Chardonnay sont à l'honneur avec le
millésime 2006.
Une Moutonne d'une superbe couleur or très pâle aux reflets teintés de vert, au
nez de fruits charnus (pêche blanche, brugnon), avec une bouche tout en gras et
en rondeur où s'épanouit une minéralité exceptionnelle. La fraîcheur finale
s'accompagne d'une subtile touche boisée.
Encore plein de mystères, c'est dans les 5 à 10 prochaines années, pour qui aura
la sagesse d'attendre, que La Moutonne 2006 entrera alors EN PLEINE LUMIERE.
Année après année, le Domaine Long-Depaquit (propriété de la Maison beaunoise
Albert Bichot) démontre son savoir-faire tout autant que son respect pour ce vin
si particulier, ce terroir exceptionnel lové au cœur de l'amphithéâtre des grands
crus.
NOTES DE DEGUSTATION
Robe : limpide, de couleur or-vert aux reflets très brillants.
Nez : fruits charnus (pêche, brugnon), quelques notes agrumes et florales (jasmin,
violette)
Bouche : ample et généreuse, très typée par la minéralité marneuse du micro-terroir.
Beaucoup de fraîcheur. Boisé léger et bien fondu. Longueur en bouche exceptionnelle.
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ACCORDS METS ET VINS
Ce sera bien entendu faire honneur à ce millésime que de le déguster seul à l'apéritif,
dans des verres en cristal sublimant ses reflets et ses arômes délicats.
A table, La Moutonne 2006 accompagnera les plus beaux crustacés (carpaccio de St
Jacques normandes, Homard de la Nouvelle-Angleterre) ou les poissons préparés, comme
un craquant de queues de lotte ou un bar de ligne en croûte de sel. Son potentiel lui
permet de se marier avec quelques accords plus surprenants mais toujours de grande
classe : poulet de Bresse truffé par exemple.
SERVICE & GARDE
Température de service : 10 à 12°C
A apprécier de suite (2008-2009), où à laisser s'épanouir en cave quelques années
pour développer toute sa palette aromatique et son unique complexité.
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LES CONDITIONS DU MILLESIME
2006 a été une année capricieuse d'un point de vue climatique.
Le débourrement est tardif, aux alentours du 10 avril. Bien qu'il n'y ait pas eu
de gelées printanières, le mois de mai a été particulièrement froid, ce qui a
accentué le retard de végétation. Un mois de juin plus clément a permis une
floraison sans encombre. A un mois de juillet caniculaire et sec a succédé un mois
d'août froid et humide. Fort heureusement, le mois de septembre a été beaucoup plus
clément, sec et ensoleillé, propice à des raisins à parfaite maturité.
VENDANGES, VINIFICATIONS ET ELEVAGE
La vendange de La Moutonne, entièrement manuelle, n'a duré que deux jours, les 20
et 21 Septembre 2006. Cette courte durée s'explique par la taille de la parcelle
(2,35 ha seulement), et la volonté de vendanger lorsque les différents paramètres sont
à leur optimum : maturité en sucre (13 degrés naturels), réserve d'acidité et caractère
aromatique des baies. Après cueillette, les raisins sont transférés le plus rapidement
possible vers la cuverie afin d'éviter toute oxydation prématurée.
Au cœur du Domaine, les raisins sont pressés avec lenteur et soin dans un pressoir
pneumatique, tout en douceur pour éviter tout composé herbacé ou oxydation des jus.
Lors des vinifications, notre parti-pris est celui de la neutralité : ne pas
introduire ou laisser se développer un quelconque biais nuisible à la pure
expression de ce terroir si particulier. Un débourbage sévère est donc effectué
pendant 18 à 20 heures de manière à obtenir après soutirage un jus clair exempt
de composés indésirables.
La fermentation se déclenche naturellement, sous température régulée afin de
préserver les arômes initiaux du raisin. Une partie de la cuve est isolée
(environ 25%) pour être vinifiée en fûts de chêne. La subtilité de La Moutonne
ne permettrait pas un boisé important que conférerait l'utilisation d'une
majorité de fûts neufs. C'est donc une combinaison de fûts récents (un ou
deux vins) et d'une toute petite proportion de fûts plus âgés (jusqu'à 5 vins)
qui a été utilisée pour le délicat millésime 2006.
Les vins en fûts sont bâtonnés dès la fin de la fermentation alcoolique (environ
15 jours après la récolte) et jusqu'au déclenchement de la fermentation
malolactique. Ainsi remises en suspension, les levures mortes vont se décomposer
et donner du gras au futur vin.
Au mois de juillet 2007, après 10 mois d'élevage, cuves et fûts sont ré-assemblés
pour donner la cuvée finale. L'élevage se poursuivra sur lies fines en cuves inox
pendant 6 mois supplémentaires, jusqu'à la mise en bouteille.
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